luni, 28 februarie 2011

Let it "spring"!



Les espoirs se reveillent de leur molle hibernation, les sourires renaissent, les fleurs poussent, les moineaux retrouvent leur playlist de printemps, la neige et le froid se cassent, l'herbe fait peindre son epaisse chevelure en vert cru et les emotions reprennent la bonne voie. La montre se trompe d'heure parce que le temps se dilate a la cachette sous les regards enflames et afames du soleil.Les perce neige grignotent la neige meme entre repas et les boutons des fleurs poussent timidement leur premier cri...
Doux sifflements de vent annoncent l'arrivee de la nouvelle saison. On est le 1 er mars, le jour ou l'on fete le "Martzishor" chez moi, in my Carpathian Wonderland.

Qu’est-ce que le "mărţişor" ?

Le “mărţişor” (diminutif de "martie - mars") est offert à l’aube du 1er Mars et on le porte attaché à la poitrine tout le long du mois de mars, après quoi il est suspendu à un arbre fleuri, dans l’espoir que toute l’année serait fleurie.

Le mărţişor est une fine ganse formée de deux fils tressés, l’un blanc et l’autre rouge, auxquels on peut attacher une petite figurine en bois ou en métal (un coeur, une lettre, une fleur, un fer à cheval ou un trèfle à quatre feuilles) qui joue le rôle de porte-bonheur.

Filles et garçons, femmes et hommes peuvent offrir des "mărţişor" à leurs amis, leurs amours, leurs familles. La seule contrainte traditionnelle étant de mêler deux brins de couleurs rouge et blanche, on n’hésite pas à confectionner les "mărţişor" personnellement. Quant aux marchands, qui sont souvent aussi les créateurs, rivalisent d’ingéniosité dans le confectionnement des "mărţişor".

Le rouge et le blanc mêlés représentent les deux saisons qui se mélangent encore. Le rouge c’est l’hiver (peut-être parce qu’on y fait rougeoyer l’âtre) et le blanc, le printemps qui s’annonce avec la pousse du perce neige, fleur symbolisant le retour de la nature à la vie.
Légendes autour du "mărţişor"

Il y a plusieurs légendes concernant l’origine du marţişor.

Selon l’une d’entre elles, il était une fois une vieille dame qui s’appellait Dochia. Elle avait une belle-fille qu’elle haïssait de toutes ses forces. Un jour d’hiver, Dochia lui donna un manteau très sale et lui dit d’aller le laver dans la rivière et ne pas rentrer avant que le vêtement ne soit tout blanc. La pauvre jeune fille y obéit, mais plus elle le lavait, plus noir le manteau devenait. Désespérée, elle se mit à pleurer. Soudain, un homme nommé Marţişor apparut et demanda pourquoi elle pleurait. La jeune fille lui raconta son malheur. Alors, Marţişor lui divulgua le secret qu’il possédait des pouvoirs magiques. Il lui offrit une fleur aux pétales rouges et blancs, lui conseilla de laver le vêtement encore une fois et de rentrer ensuite à la maison. Et miracle eut lieu ! Lorsque la jeune fille regagna sa maison, le manteau était blanc comme neige ! La vieille Dochia ne pouvait pas y croire. Mais, du coup, elle vit la fleur dans les cheveux de sa belle-fille. Toute confondue, Dochia pensa que le printemps était venu et décida de partir ses troupeaux sur la montagne. Le temps était beau et la vieille enleva ses touloupes, l’une après l’autre. Mais plus tard, la bruine remplaça le soleil trompant. Au sommet de la montagne, Dochia rencontra Marţişor qui la réprimanda d’avoir obligé sa belle-fille de supporter le froid et l’humidité. Puis, l’homme disparut. La vieille Dochia resta seule sur la montagne. Le gel la transforma en pierre.

Voilà pourquoi, début mars, les Roumains tressent des fils rouges et blancs et les portent comme amulettes pour célébrer la victoire du bien contre le mal et l’arrivée du printemps.

Conformément à une autre légende, une fois, au mois de mars, la jonquille a fleuri avant la perce-neige. La perce-neige en fut fâchée et se mit à battre la jonquille qui, à son tour, frappa la perce-neige et la blessa. Du sang s’écoula sur la neige. Sur cette place, poussa une autre perce-neige, blanche avec des tâches rouges. Une jeune fille a trouvé cette fleur et l’a attachée sur sa poitrine. Alors, les amies de la fille ont tressé des fleurs de fils blancs et rouges et les ont attachées sur leurs poitrines.

Depuis, tous les ans, au mois de mars, les Roumaines portent à la poitrine des amulettes de fils blancs et rouges qu’on appele marţişor.

Et ca fait plus de 5 ans depuis quand je commence chaque printemps en ecoutant le meme morceau de folk roumain appartenant a Phoenix (Roumanie, annees '80). Enjoy!

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