miercuri, 17 octombrie 2012

Métro boulot dodo...

Le réveil sonne à 6h45 . Elle lui obéit paisiblement, sans rancune et sans remords et bouge son corps lourd de sommeil vers la salle de bains. Le reflet de son visage dans le miroir a l’air pensif et on voit des taches de tristesse sur le bleu de ses yeux. Puis elle s’abandonne sous la pluie chaude et apaisante de sa douche. Son corps reprend de la force sous les caresses de l’eau presque bouillante. En sortant de la douche elle enfile des habits toujours assortis et se met des chaussures qui vont avec afin de s’installer sur une chaise à côté de la fenêtre pour savourer le rituel café clope matinal. A sa droite, un « je t’aime » collé sur son placard de cuisine veille sur elle et lui rappelle qu’à l’autre bout du monde, il y a un « homme » qui remplit le même rituel matinal en pensant à elle. Un petit sourire s’échappe du coin de sa bouche pas encore vêtue du rouge à lèvres. Quelques minutes plus tard, elle quitte son petit appart et l’aventure commence. Le vent et la pluie, les feuilles mortes qu’elle écrase dans la rue, les regards vides des inconnus qu’elle croise sur le chemin, tout ça éveille complétement ses sens. Ses pas se suivent un par un, talon par talon, jusqu’à ce qu’ils se perdent entre les ruelles automnales. Une fois arrivée à l’entrée du métro, elle cherche son journal habituel afin d’y trouver l’horoscope. Son regard se penche vite sur la colonne des « poissons », deuxième alinéat « amour » …rien de neuf. Que des bonnes nouvelles. Et si c’est des mauvaises, elle se dit « Bah, faut jamais faire confiance à ce genre de truc, c’est que du n’importe quoi ce que les astrologues marquent là dedans » Le métro arrive, la foule d’inconnus fonce dedans avec un seul bout : aller d’un point A à un point B qui, d’habitude s’avère à être un bureau, une chaise, un ordi, un PDG / responsable aussi morose que le temps sur Paris. Elle a le même but. Il n’y a pas grande chose qui la différencie des autres mise à part sa vie intérieure qui tourne autour du même « homme » qui avait monopolisé ses pensées , ses soupirs et les tréfonds de son cœur. Elle l’aime…même dans le métro, elle l’aime. Et ce qui fait que son amour s’allume comme une flamme même sur la ligne M 1 , c’est que parfois , elle croise des petits vieux se tenant par la main, des jeunes femmes en train de textoter « Mon Mari » de leur liste de contacts, des couples d’amoureux dont les regards s’entremêlent avec soif et passion et, de plus en plus souvent, des hommes ayant les mêmes fossettes que le sien, le même nez que le sien, les mêmes yeux que le sien, les mêmes mains que le sien… Illusions d’optique. Elle l’aime encore…même dans le métro.

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